Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Marlène, j’ai 32 ans, et j’ai participé en avril pour la deuxième fois au Marathon des Sables The Legendary, une course à étape en autosuffisance de 250 km qui se déroule dans le désert du Sahara au Maroc.

Quelle est ton histoire avec la course à pied ?

Pendant plusieurs années je me suis contentée d’un footing le dimanche. J’ai découvert le trail il y a 3 ans. J’ai tout de suite accroché à cette discipline qui permet de pratiquer en nature. Je suis depuis 2 ans au club d’athlétisme de Balma, ce qui m’a permis de progresser et de prendre beaucoup de plaisir à m’entrainer.

Pourquoi faire le Marathon des Sables ? Qu’est-ce qui te plait dans cette course ?

Plusieurs aspects me plaisent dans cette course. D’abord, les courses à étape sur plusieurs jours (7 jours pour le Marathon des Sables) nécessitent une bonne gestion de l’effort pour tenir jusqu’au bout. L’autonomie et l’autosuffisance alimentaire demandent une bonne préparation en amont. Aussi, le Marathon des Sables, c’est une aventure humaine extraordinaire où le dépassement de soi, la solidarité et le partage sont au centre de la course. Le désert, magnifique et hostile à la fois, est une invitation à la déconnexion et à l’introspection. C’est une occasion unique de se couper du reste du monde le temps d’une semaine pour vivre des émotions fortes.

Quelles ont été les différences entre tes 2 participations ?

Pour cette deuxième participation, j’ai tout misé sur l’optimisation du poids du sac. Je suis donc partie avec un sac plus léger. J’ai pris avec moi l’essentiel : un duvet, une trousse à pharmacie, quelques produits d’hygiène, et la nourriture pour 7 jours. J’ai également revu mon plan nutritionnel et ma préparation physique. Tout cela m’a permis de terminer les 250 km en 42 heures cette année, contre 49 heures l’an passé.

Comment te prépares-tu à ce type d’épreuve ?

La préparation doit prendre en compte les spécificités du Marathon des Sables, à savoir courir dans le sable, avec un sac, sur plusieurs jours. J’ai donc passé des weekends à la mer pour courir dans le sable et j’ai intégré des entrainements avec un sac lesté. Il faut aussi se préparer mentalement car c’est long et les conditions sont difficiles. Il faut s’attendre à avoir chaud, voire très chaud, à dormir à huit sous une toile berbère, sans douche ni toilettes pendant 1 semaine.

Ce qui est le plus dur à gérer dans cette course ?

L’accumulation de fatigue qui s’accentue avec le manque de sommeil et de nourriture. Il est aussi très énergivore de courir dans les dunes, car on s’enfonce dans le sable, on a l’impression de ne pas avancer. Il faut donc rester calme et concentré. Les fortes chaleurs sont également à prendre en compte. Chaque coureur doit rester vigilant aux signes de déshydratation.

D’autres courses en vue ?

J’aime les courses à étape de longue distance où le maitre mot est la gestion. J’envisage de participer à d’autres courses de ce type dans le désert ou en montagne. Et puis, comme on dit, jamais deux sans trois, peut-être une troisième participation au Marathon des Sables…

Merci Marlène pour cet échange !